jeudi 4 octobre 2012

Extraits du tome 2 de Ryan Blake : "Les Origines du Mal"

Bonjour à tous ! 

En attendant que je vous redonne des nouvelles de ce nouveau projet annoncé sur facebook (sur Orobolan et en association avec Mestr Tom), voici de quoi vous faire patienter un peu. Cela n'a rien à voir avec ce projet, ok, mais tout avec les vampires et avec la série Ryan Blake, alors c'est déjà bien, non ? ;) 

Ainsi, pour ceux qui ont déjà lu le tome 1 et sont impatients de découvrir la suite de la série Ryan Blake,  et pour ceux qui n'ont pas lu le tome 1 mais veulent quand même en savoir plus sur la série Ryan Blake, voici les premiers extraits du tome 2 (version NON corrigée). Tous les textes sont protégés par le droit d'auteur.

Merci de votre intérêt et à bientôt. :)

Blake's sword. Painting by Melegann.

Extrait 1 de "Les Origines du Mal"
par Sklaerenn Baron (copyright)

Lorsque la jeune fille arriva à l’orphelinat, comme tous les mardis, elle eut la surprise de trouver la porte d’entrée entrebâillée. Elle savait pourtant que ce n’était pas dans les habitudes de la maison. De surcroît, vu l’heure matinale, elle était certaine d’être la première visiteuse. Elle était toujours la première visiteuse.
Brusquement inquiète, elle ouvrit complètement le lourd vantail de bois et pénétra d’un pas dans le bâtiment. Ce fut le silence qui la frappa aussitôt. L’endroit n’était jamais très bruyant, il fallait avouer. Les nonnes qui tenaient l’endroit étaient plutôt silencieuses, et le quartier des enfants étaient suffisamment éloigné de l’entrée pour qu’on n’entendît pas leurs cris et leur agitation dès l’accueil. Néanmoins, ce matin-là, tout semblait différent. Le silence était pesant. Pas le plus petit chant religieux en arrière-fond. Pas le moindre chuchotis. Pas le plus léger frôlement d’un pied sur le sol pour se rendre à la chapelle. Pourtant, c’était l’heure des matines.
La jeune fille avança de quelques pas et cette fois, ce fut l’odeur qui la fit suffoquer. Une odeur de mort et de sang. Légère, pourtant. Mais ses sens étaient suffisamment aiguisés pour qu’elle la décèle.
« Oh, mon Dieu, souffla-t-elle. Pitié, faites que non… »
Elle se mit à courir dans le couloir et faillit tomber par terre, glissant sur une flaque de liquide visqueux. Du sang. Juste à côté, sœur Marie-des-Sept-Douleurs. La visiteuse se pencha sur elle et chercha son pouls. Mais elle savait déjà qu’elle ne le trouverait pas. Le cadavre était déjà froid. En fermant les yeux de la jeune nonne, la jeune fille découvrit alors une morsure sur le cou de la défunte.
Elle se redressa aussitôt et dégaina son épée, qui sembla luire dans la pénombre du couloir, avant de poursuivre ses investigations. De couloirs en couloirs, de cellule en cellule, jusqu’au dortoir des enfants, le même spectacle affligeant l’attendait. Des cadavres. Mutilés. Exsangues. Même la chapelle avait été profanée. Les assassins s’en étaient donné à cœur joie. Une religieuse était étendue sur l’autel, morte. Le grand crucifix de bois avait été enlevé de sa place et replacé tête en bas sur l’autel, planté dans le corps de la nonne. Une autre religieuse avait été ligotée dessus, tête en bas également. Les murs étaient aspergés de sang.
La jeune fille en avait presque des haut-le-cœur, et pourtant, elle avait déjà vu tant de scènes de massacres qu’elle était habituée. Le dortoir des enfants était l’endroit le plus immonde, comme si les monstres s’étaient tout spécialement déchaînés et acharnés sur ces victimes innocentes. Des dessins ornaient les murs, faits par des doigts habiles… avec du sang.
La jeune fille remarqua alors qu’il manquait trois cadavres, et elle se mit brusquement à espérer que les trois enfants avaient pu s’échapper. Elle ne savait pas encore par quel miracle, mais c’était possible, les miracles, après tout. Elle était bien placée pour le savoir. Elle se mit à courir partout dans le couvent en les appelant :
« Vincent ! Claire ! Denis ! »
Son cœur battait la chamade. Il s’agissait précisément de ses trois petits protégés. Les trois qu’elle avait soignés par le passé et qu’elle venait visiter chaque semaine, ainsi que leurs petits camarades. Elle n’était jamais aussi bien qu’en compagnie des enfants. Ils connaissaient sa vraie nature et ils n’avaient pas peur d’elle.
Elle refit le tour du cloître, revisita chaque cellule des nonnes. Rien. Elle alla voir dans le puits, dans le potager, toujours rien… Finalement, dans la grange, elle découvrit trois chaises, sur lesquelles pendaient encore des liens de corde. Mais d’enfants, point. Des cendres couvraient les chaises.


Extrait 2 de "Les Origines du Mal"
par Sklaerenn Baron (copyright)

Elle parlait souvent avec les malades, essayant de leur redonner le goût de la vie, même aux plus atteints. Et tout en circulant au milieu d’eux, elle sentait le regard du guerrier sur elle.
« Vous devez vous autoriser à avoir une nouvelle vie, disait-elle ce matin-là à un homme qu’on avait amputé. Une belle vie.
- Quoi ? Avec une jambe en moins ?
- Devenez tailleur, répondit-elle doucement. Vous êtes doué pour ça. J’ai vu comment vous répariez vos vêtements. Je connais du monde dans les châteaux environnants, je pourrais vous recommander pour du travail… »
Le visage de ceux avec qui elle discutait s’éclairait généralement. Leurs yeux s’illuminaient. Sauf ceux de Blake, évidemment. Lui, il restait toujours sombre et il ronchonnait tout le temps. Un comble pour un homme si blond et aux yeux si bleus, qui aurait pu personnifier à lui seul toute la beauté et la luminosité du Ciel.
« Vous détestez qu’on s’occupe de vous, remarqua-t-elle en arrivant vers lui, et pourtant, c’est pour votre bien, et vous le savez. Et vous détestez encore plus que ce soit une femme qui s’occupe de vous.
- Je n’aime pas la charité.
- Je ne fais pas la charité, c’est mon travail. Si je vous laissais mourir, je serais dans de sales draps. »
Puisqu’il le prenait comme ça, elle allait rentrer dans son jeu. Et puis, il commençait sérieusement à l’agacer. Pourquoi, d’ailleurs ? Pourquoi avait-il cet effet sur elle ? Elle était douée d’une patience à toute épreuve, une patience angélique. Alors pourquoi ça ne fonctionnait pas avec lui ?
« Vous ne comprenez pas. Si vous étiez ma femme, ce serait effectivement de votre devoir de vous occuper de moi. Mais vous ne l’êtes pas.
- Non, en effet. Et je ne le serai jamais ! »
Dieu l’en préserve !
« Mais si vous étiez ma femme, je pourrais également vous rendre tout ça, en prenant soin de vous, en accomplissant mon devoir marital, également. »
Elle rougit. Elle !! Mais oui, pas de doute, elle sentait sa peau la brûler. Tout simplement parce que sous le regard brûlant de cet homme, elle devinait très bien où il voulait en venir et cela la troublait.
« Vous avez déjà accompli votre devoir en allant guerroyer au service de votre patrie. »
Ce qui était d’ailleurs de la plus grande stupidité. Aller conquérir des terres de France au nom du roi d’Angleterre… sans parler des questions imbéciles de guerres de religion.
« Maintenant, tenez-vous tranquille et laissez-vous soigner, poursuivit-elle. Sinon, j’appelle un prêtre et nous vous ligoterons dans ce lit ! Vous avez le droit de recevoir, conclut-elle plus doucement, pas seulement de donner de votre personne.
- Je ne reçois pas. Ce que je veux, je le prends. »
Il glissa alors une main possessive, et cependant douce, derrière sa nuque et rapprocha le visage de la jeune fille du sien pour l’embrasser.
Elle s’embrasa. On ne l’avait jamais embrassée comme ça, surtout pas un humain. Un court instant, elle eut l’envie et l’idée de le gifler pour son impertinence. Réaction humaine. Trop humaine. Mais l’instant d’après, elle se laissa aller à la volupté. Réaction encore plus humaine, encore plus inacceptable mais qu’elle ne maîtrisait absolument pas. Lorsqu’il se retira enfin, Blake semblait stupéfait. Et conquis.

2 commentaires:

  1. Voilà qui nous fait saliver ! ;)

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    1. Merci, Vanessa ! :)) J'ai hâte de vous faire découvrir le livre en entier. ^^

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